Nos collaborateurs - Témoignages

Huilerie Beaujolaise : fabrication d'huile et vinaigre artisanaux dans le beaujolais.
Huilerie Beaujolaise : Olivier DESCHAMPS

Olivier DESCHAMPS

J’ai rejoint l’Huilerie parce que je connais Jean-Marc depuis l’enfance, mais je ne connaissais pas du tout le produit, et je n’avais pas l’idée de rester plus longtemps que ça. Finalement, j’ai vu passer un siècle de progrès technique en vingt ans, toutes les étapes de la progression de l’entreprise, dans le matériel, mais aussi dans le regard du public qui changeait petit à petit. Comme je viens de l’ébénisterie, j’y retrouve ce côté artistique : le fait de transformer un fruit, d’arriver à le sublimer pour qu’il accompagne les plats des grands chefs. Mais lorsque Jean-Marc a lancé son affaire, tout le monde l’a pris pour un hurluberlu ! L’huile, on pense que c’est basique, on reste à l’huile de friteuse. Les gens ne voient pas le côté gustatif, n’imaginent pas qu’on puisse en faire un produit d’assaisonnement. C’est surprenant, avec le temps, on s’aperçoit qu’on peut le travailler. Il y a un côté un peu chimiste qui continue d’être fort ici. Je nous revois fabriquer du colza ; on y allait avec un tamis comme les chercheurs d’or. On devait nettoyer les graines qui sortaient directement du champ, et je me disais parfois « qu’est-ce qu’on fiche là ? » On fabriquait 400 kilos alors que maintenant on fait 1,5 tonnes ; personne n’aurait pensé que, trente ans après, l’Huilerie Beaujolaise deviendrait ce qu’elle est aujourd’hui !


Huilerie Beaujolaise : Patrick DUVERNOY

Patrick DUVERNOY

Comme plusieurs collègues, j’ai rejoint l’Huilerie Beaujolaise pour profiter de ma vie de famille car j’habite aux Ardillats, c’est un confort de vie énorme ! En raison de mon handicap, je ne pouvais plus exercer mon métier de technicien en maintenance industrielle, mais mon parcours me permet de comprendre le fonctionnement de n’importe quelle machine. À l’Huilerie, je travaille sur des presses hydrauliques qui sont très intéressantes, extrêmement spécifiques : elles montent à 400 kilos ; ce n’est pas un petit joujou avec lequel on peut s’amuser ! Ici, on a la chance de participer à l’élaboration de A à Z : on reçoit la graine, on la broie, on la chauffe, on la presse, on filtre l’huile, on met en bouteille. Cela m’a beaucoup changé parce que, dans l’industrie, on est souvent limité à une seule partie du processus. D’ailleurs, on est veinards : dans d’autres secteurs comme la sidérurgie, l’odeur de travail métallique et la chaleur ne sont pas forcément agréables, alors que nous, nous travaillons avec des odeurs de fruits ! Le secret de notre production, c’est la communication, la bonne entente qui fait qu’on peut compter sur les autres et qu’on sait toujours comment ça peut se goupiller ! C’est aussi pour ça qu’une si petite entreprise, en plein milieu de la campagne, peut être aussi performante !


Huilerie Beaujolaise : Jessy GARNIER

Jessy GARNIER

Avant même de faire partie de l’équipe, j’avais déjà perçu ce sens de la cohésion qui se trouvait au sein de l’Huilerie Beaujolaise : je n’étais pas encore recruté qu’on m’avait convié au pot des vingt ans d’ancienneté d’Olivier au sein de l’entreprise, au même titre que tous les collaborateurs ! J’ai retrouvé cet esprit dès mon accueil, on m’a tout de suite fait sentir que j’avais ma place. C’est un métier pour lequel il n’y a pas de diplôme, mais on est loin d’être perdus quand on arrive ! L’équipe transmet son savoir-faire, ses techniques, tout ce qu’elle a appris à force de voir Jean-Marc faire, et ce roulement entre les différents postes permet de maîtriser tout le déroulé, et de côtoyer l’ensemble des talents de l’Huilerie. On ne se croise pas juste pour se dire bonjour ! Et puis, le fait que nos recettes soient 100 % fruit, ça m’a plu : dans une huile industrielle, on voit tous les composants, et nous c’est le fruit – point barre. Pas de conservateur, rien ! Le fait que ce soit réalisé avec exigence, que ce soit le côté sur-mesure qui ressorte, cela ajoute de la satisfaction et crée un sentiment d’accomplissement face au produit fini : je peux présenter une bouteille à ma famille et dire « vous allez goûter de l’huile, c’est nous qui l’avons faite » ! Moi qui pensais rentrer dans une petite entreprise du Beaujolais, constater qu’on peut aller trouver nos produits chez les étoilés et à l’étranger, c’est à la fois marrant et gratifiant !


Huilerie Beaujolaise : Pierre JAMET

Pierre JAMET

On dit que certains produits se vendent tout seuls ; notre huile, c’est un peu ça ! Moi qui n’ai pas un tempérament de vendeur, je suis forcément excité quand j’en parle, parce qu’elle est belle, goûtue, et qu’elle n’a rien à cacher. Ayant un héritage culturel mixte de parents franco-allemands qui se sont rencontrés en Suède, je me retrouve vraiment dans la dimension internationale de l’Huilerie : comme Obélix, je baigne dedans depuis que je suis petit ! Mon rôle dans l’export m’a permis d’impulser des déplacements en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Italie, et même dans les pays scandinaves, pour aller voir nos clients de longue date, expliquer comment notre huile est faite, dépasser la simple relation commerciale. C’est par ce biais que j’ai pu rencontrer Hans Peter Kolbek, le Paul Bocuse danois ; à l’issue du petit-déjeuner que j’ai pris avec lui à Cracovie, j’étais sur un nuage ! Jamais je n’aurais pensé pouvoir vivre ce type d’aventure ici ou ailleurs, je ne pensais pas du tout que ce type d’opportunité me serait un jour offerte. L’Huilerie, c’est trente ans d’existence, vingt-huit pays à l’export – mais ça n’est pas juste des chiffres. C’est avant tout beaucoup de passion, des individus engagés et une persévérance que j’aime communiquer.


Huilerie Beaujolaise : Gregory LACHAT

Gregory LACHAT

Pour avoir travaillé quinze ans dans la restauration, la possibilité de passer de l’autre côté m’a tout de suite attiré. J’étais parti pour une semaine d’essai, et j’ai tellement accroché qu’au bout de deux jours, on m’a embauché : c’est passionnant de recevoir le fruit, de le transformer, d’apprendre en matière d’hydraulique, de mécanique, d’effectuer soi-même des réparations sur les machines quand il y a un pépin. Avant, je n’étais pas du tout bricolage, mais cela fait désormais partie de mes facettes ! Tout est fait maison, ici, et même si mon beau-frère y travaille aussi, cette fibre familiale est présente partout dans notre façon de travailler. J’adore produire l’huile de cacahuète à l’ancien moulin, fabriquer au goût, à l’œil, à l’odeur, revenir à cette dimension des sens qui sont tous en action ! Désormais, je suis passé à la livraison ; cela me permet de retrouver ce contact direct avec la clientèle que j’appréciais en restauration. Le but, c’est qu’on puisse tout savoir ; s’il y a besoin de retourner fabriquer, j’y retourne sans problème, mais parler avec les chefs en cuisine, découvrir qu’ils sont contents de notre rapidité de livraison, recueillir leur ressenti sur les produits, et parfois rapporter des idées pour élargir la gamme – cela me plaît, et montre que l’Huilerie cultive ce côté expérimental !


Huilerie Beaujolaise : Fabien MINOT

Fabien MINOT

L’opportunité de travailler à l’Huilerie est arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin qu’on me fasse confiance, qu’on ne me considère plus comme un numéro. Comme avant je vendais du vin par téléphone, je partais de zéro dans le métier, mais je me suis tout de suite senti chanceux de travailler dans une entreprise à laquelle toutes les autres devraient ressembler. Quand je suis arrivé, on m’a dit « la quantité de travail importe peu, du moment qu’il est bien fait ». Je suis resté bouche bée face à cette philosophie et j’ai toujours la même approche avec les clients à la boutique. Certains sont à peine sortis de leur voiture qu’on commence déjà à rigoler avec eux, à s’envoyer des blagues, à prendre le temps de discuter. Moi, je suis quelqu’un du terroir, et jouer un rôle, tout codifier, j’aime pas ça. C’est le partage de ce qu’on fait, la manière dont on le fait et cette simplicité que j’aime dans mon quotidien ! C’est pareil avec les anciens du village, ils nous apportent leurs noix pour le travail à façon, ils nous parlent des casseroles qu’ils achetaient quand le moulin était encore une quincaillerie. Lorsqu’à notre tour, on met le public en contact avec les bruits, les odeurs, je me sens fier de notre produit et de notre esprit.


Huilerie Beaujolaise : Sandrine MONTANTEME

Sandrine MONTANTEME

À l’Huilerie Beaujolaise, je prends les commandes, je me charge de la facturation, des créations de compte, de répondre au téléphone, de redistribuer le coup de fil en disant avec un grand sourire « coucou, collègue, c’est pour toi ! » Je ne pensais pas du tout qu’un jour, j’irais apposer des papiers sur des ballots, des tourteaux, des poudres ou des fruits secs ! Être multitâches, ça me correspond, et ici, je peux même aller jusqu’à gérer un souci de transport ; je ne suis pas bridée, je n’ai jamais les deux pieds dans le même sabot ! On m’a mise dans le bain, mais agréablement, et ça a tout de suite roulé : c’est la mentalité que j’aime dans cette entreprise, car cette entente permet aux équipes de trouver son équilibre. Quand on est bien dans son travail, on est bien dans sa vie privée, et c’est la première fois que je suis dans une entreprise où il est aussi agréable de travailler. Le code, chez nous, c’est le second degré ! Ailleurs, certains parlent de leurs collègues avec des noms d’oiseaux quand ils rentrent chez eux ; moi, je suis sereine le soir, et j’y gagne au change ! Surtout quand l’huile de cacahuète s’invite à ma table ; j’adore la mélanger avec du vinaigre de datte !


Huilerie Beaujolaise : Jean-Marc MONTEGOTTERO

Jean-Marc MONTEGOTTERO

Avant d’être une huilerie, ce lieu était une quincaillerie, et encore avant, une gendarmerie attelée. Quand j’ai débuté, y’avait encore des geôles, donc quelque part, j’aurais très bien pu devenir gardien de prison ! Mais comme il y avait une vieille presse, je suis devenu huilier ! On ne le croirait pas, mais le métier que nous exerçons est rocambolesque. Au-delà des découvertes, il m’a amené à faire de nombreuses rencontres très amusantes ! Je me souviens d’un dîner à New York, où un chef de cuisine – élu meilleure table au monde à l’époque – s’était plié en quatre pour que je puisse assouvir ma passion pour l’opéra. Il était tard, et pour y aller, le chef à qui j’avais rendu visite pour lui faire goûter une bouteille d’huile, m’a dégoté un carrosse de Cendrillon, une Rolls Royce Phantom dans laquelle se trouvait un homme énigmatique en tenue écossaise ! On arrive comme un petit artisan français et on est accueilli avec tellement de générosité ! C’est cet esprit de service qui nous rassemble au sein de la profession, et j’ai une confiance entière en mon équipe, en leur droiture, en leur complémentarité, en leur humilité, pour le faire perdurer. Mon plus grand souhait à travers notre projet de SCOP, c’est que nous puissions assurer la continuité de l’entreprise et que chacun passe le pas de salarié à entrepreneur. C’est aussi, et surtout, ma manière de leur dire merci.


Huilerie Beaujolaise : Laurence PATAUD

Laurence PATAUD

Arrivée pour moderniser des processus qui se faisaient encore « à l’ancienne », et remettre la gestion au goût du jour, j’ai été directement formée par Monsieur Montegottero et l’expert- comptable. Si les chiffres ont progressé depuis, ce qui m’a le plus surprise par rapport à sa localisation, c’était de découvrir une entreprise avec un tel rayonnement, un tel carnet de clientèle, des exports internationaux. J’habitais juste à côté, j’y avais même déjà apporté mes cerneaux de noix pour le travail à façon, et je savais que c’étaient des produits de qualité, qui n’avaient rien à voir avec ce qu’on pouvait trouver en grande surface, mais tout le reste, je ne m’en doutais pas un seul instant ! Je suis contente de connaître cette ambiance familiale et sans fioriture, d’être un maillon de cette chaîne de valeurs et d’en faire profiter mon entourage, en les encourageant à changer les habitudes de consommation qui reposent sur ces huiles industrielles, utilisées par défaut. Pendant les portes ouvertes, j’ai même été guide et fait visiter le moulin, alors que je ne suis pas d’un naturel très loquace ! Appuyer sur la simplicité de nos huiles sans additif, à une époque où chacun recherche des produits sains, cela nous inscrit définitivement dans l’air du temps !


Huilerie Beaujolaise : Lionel PERRACHON

Lionel PERRACHON

Je suis entré dans l’entreprise après vingt ans dans la pose de clôture, et un peu dégoûté des dépôts de bilan à répétition. Ce qui est unique ici, c’est que chacun apprend le métier sur le tas, et que la confiance s’instaure très vite ; il suffit de démontrer que vous voulez travailler pour être embauché ! Nous sommes des ouvriers polyvalents : fabriquer l’huile, c’est une chose, mais il faut également savoir faire des poudres avec les restes de tourteaux, mettre en bouteille, et ainsi de suite ! Cela demande de l’autonomie, et de la prévoyance pour les collègues qui vont reprendre la production : noter que telle presse a un petit souci, renseigner sur ce qui va bien, ce qui va moins bien, et faire le maximum pour que le rendement soit là ! Je n’ai aucune inquiétude sur le fait que notre entreprise peut surmonter n’importe quelle période compliquée ; c’est une société solide qui fait de très bons produits, très bien placés sur le marché, et je sais qu’elle va durer ! L’Huilerie Beaujolaise est la seule où le fruit arrive, est transformé du début à la fin, sans conservateur ni additif, pour prendre place sur des tables prestigieuses. Il n’y a pas de démarchage forcé, personne ne peut remettre en question sa qualité ; il suffit de la goûter !


Huilerie Beaujolaise : Romain PINARD

Romain PINARD

Quand j’ai postulé à l’Huilerie Beaujolaise, je m’attendais à tout, sauf à de l’huile alimentaire : vu l’emplacement de la société, je pensais avoir affaire à de l’huile pour des moteurs de machines agricoles ! Quand on n’est pas du tout dedans, qu’on sort de l’intérim, on ne se sent pas nécessairement à la hauteur de la complexité du cycle. Il y a le côté automatisé, très moderne, mais quand on fabrique la cacahuète à Beaujeu, c’est beaucoup plus de surveillance, et comme la pression n’est pas automatique, il faut la régler petit à petit, jouer avec le feu parce que les poêles sont en fonte, comme il y a plus de cent ans ; le thermostat, c’est l’opérateur ! J’ai été très heureux de tout découvrir, mais ce qui m’a plu tout de suite, c’était d’apprendre les subtilités de ces fruits à coque dont je ne savais rien : c’est toujours une odeur, un plaisir renouvelé de se mettre au- dessus des poêles et de sentir la noisette chaude, ma préférée. Quand j’arrive sur le parking, j’ai déjà l’odeur dans la voiture, et je sens que la hotte est juste là. En plus, Jean-Marc a la gentillesse de nous inviter dans les restaurants de certains de nos clients qui utilisent nos produits : c’est délicieux, ça explose en bouche, et c’est très gratifiant !


Huilerie Beaujolaise : Alexandre SOUDEIL

Alexandre SOUDEIL

Ce fut une bonne surprise d’arriver à Beaujeu et de découvrir qu’une boutique aussi singulière que la nôtre existait ! Il y a un côté « trouvaille » pour les gens qui passent, mais qui ne viennent jamais par hasard ! La plupart sont allés se perdre dans la région pour dénicher la perle rare ; cela fait partie de notre folklore ! J’aime beaucoup partager mes différentes astuces et recettes. Pour quelqu’un comme moi, qui aime bien manger, cela s’inscrit dans le patrimoine du Beaujolais : on emmène les clients dans cette culture épicurienne, à tel point que nous leur avons concocté, au fil des années, un petit circuit de découvertes gustatives parmi les tables de la région ! Tenir la boutique, c’est loin de faire caissier. Le fait de prendre soin de cette identité, cela m’a enrichi de belles relations, avec des touristes belges, normands, qui nous envoient des lettres de remerciement, mais aussi avec des gens du cru – j’ai même retrouvé mes institutrices du primaire, quand elles sont venues nous confier leurs noix, et des copains de l’école hôtelière, puisqu’on est en contact avec toutes les cuisines du coin ! L’Huilerie a construit un nouveau moulin, mais nous conservons toujours celui de Beaujeu ; on est un peu les gardiens de ce musée vivant, les gardiens du temple !


Huilerie Beaujolaise : Romain ZANA

Romain ZANA

J’ai commencé à l’Huilerie dans le moulin de Beaujeu et, honnêtement, dès la première semaine, je me suis dit que je n’allais pas rester ! Physiquement, je finissais la journée, c’était « rideau » : pousser la meule de pierre à l’ancienne, ça n’avait rien à voir avec le métier d’aujourd’hui ! Mais ça me plait tellement, c’est tellement intéressant de voir qu’une minuscule graine de sésame peut renfermer de l’huile, que ça a finalement été une révélation ! J’ai un tempérament bien trempé, et pourtant, j’ai tout de suite eu des atomes crochus avec Jean-Marc : mon patron, je l’ai à cœur et je l’estime beaucoup. Je suis ravi qu’on ait de plus en plus de responsabilités au sein de l’entreprise, et même la possibilité d’investir. Le monde des bisounours n’existe pas, mais j’aimerais qu’on veille davantage les uns sur les autres, qu’on s’implique dans les évènements et les aléas de la vie. Sans se prendre au sérieux et sans se croire les champions du monde, mais comme des associés, et dans le respect de ce que Jean-Marc a construit avec les tout premiers collaborateurs. Pour moi, c’est une sacrée entreprise qui a toujours bien tourné ; et à part la vente, j’ai tout fait ! Les machines ont changé ; la qualité de l’huile et des bonhommes, jamais.